the winner takes it all - Auguste
District — Factory
Lumos
Crédits : queenmother
Faceclaim : Freddie Fox
Pseudo : Queen Mother
Gallions : 195
Missives : 11
Nox
the winner takes it all - Auguste
prénom & nom Auguste Rosierdate de naissance et âge Il est né le 7 Aout 1946, au coeur de l'été. Il a donc 35 ansnationalité & origines Anglais d'origine Française, sa famille a traversé la manche à de nombreuses reprises au cours de l'Histoire arrivée sur l'île de Skye Il est né sur l'île où sa famille est établie depuis 1906 clan ou famille d'origine même s'il n'entre pas tout à fait dans le moule familial, il fait partie du noble et prestigieux clan Rosier. Il est le dernier fils d'Eustache et Georgina Rosier, et le seul héritier masculin de la branche principale du clan. statut civil Veuf d'un premier mariage, il s'est remarié à son amie Nara, un mariage de convenances qu'ils peine à faire passer pour autre chose. Il ne sont par ailleurs pas étouffés par l'envie de faire croire à une quelconque idylle. De sa premier union, il est père d'une petite fille de deux ans qui vit avec ses parents. orientation sexuelle Pour le plus grand malheur de son père et de la majorité du clan, Auguste à beaucoup de mal à masquer sa flamboyance. Il est homosexuel et le vit tout à fait. Pour autant il s'est plié aux règles. district d'habitation Il partage sa vie entre le Factory District, dans un appartement au dessus de la boutique Rosier. Il s'y est installé, avec Nara, au moment où il a repris la tête de l'enseigne familiale. Ses parents ayant choisi de se retirer dans une maison plus au calme.métier Il est, depuis peu, propriétaire de la boutique d'Apothicaire des Rosiers dans le Factory District, après avoir été le potioniste principal du magasin pendant plusieurs années, sous l'oeil vigilant de son géniteur. Eustache lui a cédé les rennes de la maison familiale non sans inquiétude. Certes Auguste est le potioniste le plus talentueux né dans la famille depuis des générations... mais son ambition est quelque peu effrayante. scolarité Petit, il n'a pas suivi les cours de la MAGIC, sa grand-mère étant perceptrice, il a fait ses classes avec elle, assistant aux même cours que Zacharie Graves. Sa rentrée à Eriliara n'a bien évidemment pas été sans tumultes, passer du calme rassurant des cours de Reine Rosier, en tout petit comité, au tumulte des classes plus nombreuses et souvent plus dissipées ne s'est pas fait sans heurts. Mais il a rapidement su se faire une place au milieu de tout ce petit monde, son plus vieil ami a ses côtés lui offrant la sécurité d'une amitié fidèle. Il a fait montre d'un talent impressionnant pour les potions dès sa première année et ne déméritait pas en botanique, en médicomagie ou en agrimagie. Dans ces cours, son talent était égal au peu d'investissement qu'il mettait dans ses cours de gestion de foyer, de défenses ou d'Histoire de la magie. Et son talent unique pour l'art des potions était à la hauteur de son incapacité à s'approcher à moins de trois être d'une créature mangique sans s'évanouir. Au bout des trois années, c'est non sans mal qu'il a réussi ses épreuves sans être trop ridicule. Il a été évidemment sponsorié par son propre clan, pour poursuivre ses études dans le domaine le plus rentable pour le clan : la médicomagie. Des études dans lesquelles il excelle. particularité Il est animagus, un travail qu'il a fait sous le mentoring de sa grand-mère, parce qu'elle voyait en lui le potentiel d'un grand sorcier. C'est la possibilité de se vanter auprès des autres qui l'a motivé. Et probablement la promesse d'une certaine liberté. baguette magique il possède deux baguettes : la première, sa baguette, qui l'a choisie lui, mesure 26,8cm, elle est en pin sylvestre et possède une aile d'hippocampe volant en son cœur. Il est très attaché à cette baguette, mais pour autant il a toujours eu l'impression qu'elle ne lui convenait pas vraiment, qu'il lui manquait quelque chose pour que sa magie soit vraiment... complète. C'est avec une grande surprise qu'il a découvert cette sensation de pleinitude quand sa grand-mère lui a confié sa baguette sur son lit de mort, quelques années plus tôt. Depuis, c'est cette vieille baguette centenaire qu'il utilise plus volontiers. Elle a été fabriquée en France, avant que la famille ne vienne sur l'île de Skye, par la maison Debraie, depuis disparue. Elle est en bois de charme, mesure 32,5cm et contient une écaille de carapace de crabe de feu. Très caractérielle, elle ne répond à personne d'autre, même dans la famille et peut se mettre à produire une gerbe de flammes si un autre que son sorcier la prend en main. avatar Freddie Fox
Que pense le personnage du Magisterium et de sa politique ?
Auguste ce sent prisonnier de ce gouvernement et de sa politique qu'il juge totalitariste. Certes il comprends ce qui a poussé les sorciers à mettre en place ce système, mais le manque de libertés individuelles réveille chez lui une profonde envie de rébellion. Il se sent lésé, floué par ce système et sa corruption et rêve de renverser ce régime qu'il juge obsolète.
Par ailleurs, il ne comprend pas comment les sorciers, avec toute la puissance magique à leur portée, peuvent accepter de vivre dans cette situation. Il rêve que les choses changent... Mais est bien incapable pour l'instant de faire quoi que ce soit.
Est-ce un régime acceptable ? Est-il allié ou détracteur ?
Il est un fervent détracteur du gouvernement. Du moins dans l'ombre. Peu téméraire, il n'est pas sur le front de la contestation et de préfère agir dans l'ombre. Il est persuadé que le régime doit tombé, il est convaincu qu'un nouvel ordre doit être établie, qu'une nouvelle politique doit être mise en place pour l'avenir du monde sorcier et il a décidé d'être acteur de ces changements. Il ne sait pas ce qu'ils seront. Mais il est attentifs aux murmures.
Comment le personnage s'adapte-t-il, ou s'est-il adapté, à l'obligation de mariage avant 30 ans ? La loterie est-elle effrayante ou rassurante ?
Parce que la société considère son orientation sexuelle déviante, qu'il n'a pas su s'affranchir du regard de ses pairs et des attentes de sa famille, il a très vite accepté de se marier. Pour autant, la loterie était bien trop effrayante, elle aurait pu l'amener à bien trop de situations qu'il n'aurait pas pu maîtriser. Aussi a-t-il choisi une jeune fille qu'il a courtisé, tout en fausseries et en mensonges. Parce qu'il n'avait pas le choix, la prison n'étant pas une option acceptable. Il l'a choisie de basse extraction, sans pouvoir, sans caractère, sans volonté. Il avait besoin d'un pion à placer sur son échiquier. Elle s'est laissée faire, satisfaite, probablement qu'elle est tombé amoureuse de lui. Il ne l'a pas maltraitée, il n'a jamais eu envers elle ni mot, ni geste déplace. elle a toujours eu tout ce qu'elle voulait, sinon l'affection et l'attention qu'il ne pouvait lui donner. De constitution fragile, elle est morte en couches. Il ne l'a pas pleurée.
Il pensait par ailleurs être libéré du joug matrimonial du régime. Mais ce n'était pas suffisant pour eux, semblait-il. On lui proposa la lotterie, il demanda un peu de temps pour faire son deuil, affirmant qu'il allait reprendre épouse. Mais selon ses règles encore une fois. Il a finalement trouvé une alliée en Nara, elle-même pressée par les règles du magisterium alors qu'elle venait tout juste d'arriver avec son clan. L'amitié a été immédiate entre eux. comme deux vieux amis qui se retrouvent après tant d'années, ils se sont tout dit. Et il se sont mariés.
Pense-t-il qu'il s'agisse d'une mesure nécessaire pour préserver la magie comme le proclament le Magisterium et la Citadelle du Savoir ?
Absolument pas. Pour Auguste, la magie meurt parce qu'elle est privée de liberté, elle est privée de folie, de joie, d'espièglerie, de curiosité. A travers les histoires de sa grand mère, à travers les récits des différents livres qu'il a pu lire, il s'est toujours dit que les plus grands actes de magies étaient guidés par les émotions les plus fortes, les sensations les plus vives. Sur cette île coupée du monde, sur cette île coupée de tous, ils ne peuvent qu'attendre de disparaitre.
Comment le personnage a-t-il vécu la révolte de 1977 ? Y a-t-il participé ?
Il a ressenti un vif sentiment d'enthousiasme. Comme si quelque chose se remettait en place. Il a sentit son corps résonner avec les cris de la foule, son cœur s'emballer au rythme des protestations. Il a espéré que peut-être quelque chose allait se passer. Que peut être leur monde évoluerait.
Il n'était pas en première ligne, il ne portait pas son vrai visage, il y est allé sous polynectar à la demande de sa mère. Mais il lui est apparu tout à fait naturel de devoir être présent.
Cette révolte a-t-elle fait naître un désir d'insurrection chez le personnage ?
La révolte n'a pas fait naître ce désir, mais elle l'a attisé sans aucun doute... L'échec des protestations, ou plutôt l'incapacité du gouvernement à écouter les sorciers de l'île et leur protestation n'a fait que le conforter dans l'idée que me magisterium doit tomber. Dans le sang s'il le faut. Mais pour l'heure d'autres méthodes sont envisageable. Il est temps de faire des alliances et de trouver du soutiens.
Que pense le personnage des sorties des Bataillons d'exploration ?
Il est très partagé sur ces bataillons. D'un côté il sait qu'ils sont indispensables, ou du moins il se dit qu'ils ont un rôle important à jouer dans l'avenir du monde sorcier. Mais les informations que le magisterium laisse filtrer de ces explorations sont bien minces et il ne se rend pas bien compte de ce qu'il se passe réellement. Il ne cesse pourtant d'y croire.
Est-ce une nécessité, un privilège, un danger ?
Il pense que c'est absolument nécessaire, pour plusieurs raison. La première, parce qu'ils sont isolés, ils doivent savoir dans quel sens le monde avance sans eux, pour espérer le réintégrer. Ou l'écraser. Ensuite parce que probablement d'autres sorciers doivent être secourus, parce que cet eldorado qu'il méprise est probablement le seul endroit où ils sont en sécurité pour l'instant. Il a beaucoup de respect pour ceux qui s'engagent dans ces missions. Le monde leur est hostile, c'est dangereux. Malheureusement la nécessité se rie du danger.
Quelles sont les relations de votre personnage avec les clans et familles déjà présents sur l'île ? Y a-t-il des alliances ou des mésententes connues ?
Outres les relations que sa famille a su tisser ou entretenir au fil des ans, Auguste s'est créé un véritable cercle d'amis, d'alliés, de connaissances qui peuvent l'aider ou l'accompagner dans ses projets ambitieux. Graves, McGonagall, Song. Quand leurs intérêts sont communs, il n'hésite pas à créer des liens. Pour leur avenir à tous.
Comment le personnage accepte-t-il les nouveaux clans ou nouvelles familles ? Participe-t-il activement à leur accueil ?
Il n'a aucun mal à créer de nouveaux liens quand ils peuvent servir ses intérêts. Et par extension, les intérêts de la communauté magique. Auguste a plus de difficultés avec les clans depuis longtemps installés, qui abusent de leur pouvoir et de leur privilèges, enfermant la communauté dans ce carcan étroit qu'est l'île de sky non pas pour la survie des sorciers, mais pour servir leurs propres intérêts.
7 août 1946 - Naissance d’Auguste.
1950 - Sa grand-mère s’entiche de lui, elle le traîne partout.
1952 - Il est accepté par les Graves et se joint aux leçons particulières de Zacharie, sous la tutelle de Reine. Il est très assidu et la famille de botanistes est ravie de l’influence qu’il a sur leur héritier, peu difficile à entraîner dans une course aux faveurs de leur institutrice. Ils deviennent vite inséparables.
1955 - Il devient également l'élève d’Alicia Graves. Il se découvre une passion pour les plantes et leurs propriétés. Certes les potions font depuis toujours partie de son éducation, mais découvrir d’où elle vienne, des feuilles jusqu’à la racine, le fascine complètement.
1960 - Auguste passe ses épreuves tant bien que mal. Il s’en sort pour la première et la dernière épreuve, mais les tests de force ou d’orientation ne sont clairement pas faits pour lui. S’il a les capacités magiques pour s’en sortir, il lui manque le panache pour se démarquer. Il ne fait donc pas d’étincelles, les enjeux étant de toutes façons minimes puisque sa famille le sponsorise. Il est très doué en potions et il est hors de question qu’un tel talent serve d’autres intérêts que celui des Rosiers.
1961 - Il découvre ses premiers émois pour l’un de ses camarades de chambrée. Il ne comprend d’abord pas ce qui lui arrive, aussi en parle-t-il ouvertement à sa grand-mère sans tabou. Elle se montre très compréhensive et lui explique ce qu’il ressent. Si elle ne le fustige pas pour son orientation, elle le met cependant en garde contre l’intolérance de la société dans laquelle ils vivent. Même s’il n’arrive pas à concevoir que désirer ou aimer soit un crime, il saisit totalement les risques qu’il encourt à être simplement lui-même. Le sentiment d’injustice ne le quittera plus jamais.
1962 - Hessam Shafik l’embrasse. Auguste s’est beaucoup rapproché de lui au cours des dernières semaines puisqu’ils travaillent sur un projet commun pour leurs cours. Ils s'entendent bien, rigolent bien, mais il y a toujours quelque chose qui semble coincé entre eux, comme une gêne qu’aucun ne sait identifier, mais qui pourtant les paralyse.
C’est un soir, tard, où ils se retrouvent seuls que tout change. Les mains se touchent, les chaises se rapprochent, les soufflent se mêlent. Jusqu’à ce que les lèvres se cognent. Auguste sent comme une explosion à l’intérieur de lui, un sentiment de satisfaction, de soulagement, de confirmation qu’il semble avoir attendu trop longtemps. Le baiser est bref et maladroit, pourtant, il marque un nouveau chapitre de son existence.
1963 - Il fréquente toujours Hessam en secret. Ensemble, ils ont découvert leurs corps et leurs plaisirs. Pourtant, malgré les attentes de son partenaire, Auguste ne ressent pas vraiment grand chose sinon de la curiosité. Il sent que le jeune Shafik aimerait s’investir d’avantage, mais il en est incapable. Il ne sait pas pourquoi, lui aussi rêve d’une idylle, comme tous les jeunes de son âge. Mais quelque chose est bloqué, sans qu’il arrive à savoir quoi. Il semble incapable de tomber amoureux.
Zacharie commence à fréquenter une jeune fille. Il l’y encourage et pourtant à l’intérieur de lui quelque chose se brise à chaque fois qu’il les voit ensemble. Il ne comprend pas, ou plutôt choisit de vivre dans le déni. Pour se détourner de la vérité, il commence à cumuler les conquêtes et les expériences. Hessam le découvre et, blessé, refuse de le revoir. C’est la fin de cette jolie histoire. Auguste se console dans des bras oublieux. Toujours différents, toujours dans le plus grand secret.
1964 - Ses parents l’ont découvert entre les draps d’un des apprentis de la boutique, qui perd sa bourse à cause de lui. Les cris fusent à la maison et rien ne semble pouvoir les faire taire. Son seul refuge, c’est l’appartement de sa grand-mère. Il ne sait pas comment aborder le sujet avec qui que ce soit d’autre. Pas même Zacharie, qui pourtant le connaît mieux que lui-même. La tension plus que palpable au domicile familial, que même ses sœurs n’arrivent à calmer le pousse à fuir chez la matriarche des Rosier. Comme échappatoire (et peut-être pour s’infliger une souffrance qu’il estime méritée), il décide d’accepter sa tutelle pour devenir animagus. Les premières séances sont une véritable torture, une torture qu’il subit volontiers. Pour faire plaisir à Reine, pour être à la hauteur.
Il prend conscience de ses véritables sentiments pour Zacharie. Il n’arrive plus à faire abstraction de ce qu’il ressent vraiment. Tout fait sens quand il y réfléchit : son incapacité à aimer quelqu’un d’autre, sa jalousie, son besoin de combler un vide sans jamais y arriver, son insatisfaction permanente… Mais il ne peut pas lui avouer ses sentiments. Pas comme ça. Il ne trouve pas les mots, ou peut-être simplement le courage de les prononcer. Il a trop peur de ce qu’il pourrait perdre.
Pourtant, lors d’une soirée, alors qu’il est ivre, alors qu’il oublie et le temps et le monde, il lui vole un baiser. Entre deux mots d’une conversation qu’il n’écoute pas, il pose ses lèvres contre les siennes, furtivement. Avant de se rendre compte de ce qu’il vient de faire. Et malgré la réaction tout en douceur de Zacharie, il est persuadé d’avoir tout ruiné.
1965 - Il a l’impression de l’avoir perdu, il sent la distance que son meilleur ami a mis entre eux. Alors il se perd dans le travail, il s’isole dans sa tâche et devient le fils modèle que ses parents ont toujours rêvé d’avoir. Un petit génie des potions, au service de l’entreprise familiale. Il est le seul héritier mâle, c’est lui qui devrait prendre la succession, s’il est à la hauteur. Hors de question de ne pas l’être, c’est une question de fierté.
Il continue de s'enivrer d’une satisfaction factice, dans une affection éphémère et fragile en fréquentant quelques hommes, souvent les mêmes, jamais à la hauteur de ses attentes, de ses envies.
Mais jamais aussi décevants qu’il l’est pour lui-même.
1966 - Il termine son apprentissage d’animagus. Il est désormais capable de se transformer en pie à loisir. Même s’il est encore maladroit, il est capable de voler, de fuir, d’oublier la vie, même l’espace d’un instant. De disparaître de ce monde pourri et d’avoir l’impression d’être libre.
1967 - Il a été vu. Ou dénoncé. Peu lui importe. Sa grand-mère a dû intervenir, jouer de ses connexions, sans doute que son père a payé une coquette somme. Son secret a fait le tour de la famille, possiblement qu’il s’est ébruité d’avantage, malgré tous leurs efforts pour le taire. Comme on se débarrasserait d’une chose répugnante, on l’a fait disparaître. On a nié une part de lui, parce qu’elle ne peut pas exister. Parce qu'elle ne doit pas exister. Son sentiment d’injustice n’en est que renforcé. Plus le temps passe, moins il accepte la politique du Magisterium. Et pourtant il se soumet. Pour sa survie, pour celle des siens. Mais à l’intérieur de lui, la rage se nourrit.
Et les longues soirées passées avec Eithne, avec Zacharie, avec tous les autres, à cracher sur ce gouvernement qu’ils exècrent ne l’aide pas à calmer sa colère.
1968 - Il n’y croyait plus. Il avait perdu espoir. Ou plutôt il ne l’avait jamais eu. Il était persuadé d’avoir tout gâché. Alors quand Zacharie vient tout lui avouer, il n’y croit d’abord pas. Puis il se laisse finalement submerger par la joie, le soulagement, la félicité de trouver enfin ce que l’on a toujours cherché.
C’est le début de l’histoire la plus importante de sa vie, qu’il espère ne jamais voir se terminer.
1970 - Les manifestations lui donnent espoir, elles lui donnent l’impression de ne pas être seul et que le monde va pouvoir changer. Une impression qui ne durera pas. Il n’est pas arrêté, de justesse, il ne sait trop comment il y échappe. Mais il n’en est que plus convaincu que le Magisterium doit tomber.
1971 - Zacharie et Eithne se marient. Il soutient leur union et pourtant il ne peut pas s’empêcher d’avoir mal. Parce que ça devrait être lui à côté de Zacharie, dans un monde où tout va bien.
1973 - Il vit des instants délicieux. Certes aux yeux du monde il est juste le potionniste de génie de la famille Rosier, mais le soir, quand personne ne peut les voir, il ne vit que pour l’amour de Zacharie. Tandis qu’Eithne est en mission, il vit avec Zacharie, dans leur maison. Il le rejoint à la tombée du jour, volant à travers l’île pour se jeter dans ses bras.
Mais le bonheur ne leur est pas permis, pas indéfiniment du moins. Tandis qu’il vit ses meilleurs instants, la question de son mariage vient régulièrement sur le tapis. Il sait que la loterie approche à grand pas et il sait qu’il ne peut pas attendre d’en être réduit à ça. Jouer leur jeu, oui, s’il en est contraint. Mais selon ses propres règles.
1974 - Auguste se marie. Avec une jeune femme plutôt jolie, très gentille, sans influence. Il se moque de toute façon éperdument de qui elle est. Il avait besoin d’une épouse. Elle était là. Voilà toute l’intensité de leur idylle. Bien sûr, il l’a courtisé dans les règles de l’art. Bien sûr, il a fait absolument tout ce qu’il fallait pour la faire succomber à son charme. Et ça a marché, elle l’a épousé. Maintenant il n’a plus besoin de faire semblant.
1975 - Il devient père d'une petite fille qui ne l’intéresse pas. Il remplit simplement son “devoir” envers sa nation. Il fait ce qu’on attend de lui pour être bien vu. Pourtant toutes ces contraintes, ces obligations qu’il accepte ne viennent qu’alimenter sa rancœur et son envie de révolte.
Il délaisse son foyer, il n’a que faire de cette famille qu’il n’a pas choisi. Sa famille est ailleurs.
1977 - Elle meurt en couches. L’enfant avec . En l’espace que quelques secondes Auguste devient veuf et père célibataire. Il la déteste pour ça. Il déteste qu’elle n’ait même pas tenu son rôle jusqu’au bout. Mais passé ces quelques instants d’agacement, c’est l’indifférence qui prime. Il n’en a jamais rien eu à faire d’elle, d’eux, de ce faux semblant de famille. Il l’a fait pour les Rosier, parce qu’il le fallait. Pas parce qu’il le voulait. Elle ne méritait certainement pas son mépris. Et quelque part il se déteste pour ce qu’il lui a infligé. Personne ne mérite d’être délaissé comme il l’a fait avec elle.
Alors il fuit. Il fuit sa maison, il fuit son travail, il fuit tout. Il est simplement écœuré, de tout, de sa vie. Son seul refuge, ce sont les bras de Zacharie. Il n’arrive plus à les quitter. Son père fait alors un geste vers lui. Probablement pour la première fois de toute sa vie. Du moins c’est l’impression qu’il a. Il lui propose de reprendre la tête de la boutique. Sans doute qu’il lui donne une raison de continuer à se battre. Par la même, il lui donne un moyen de lutter. Il lui donne un moyen d’avoir des armes pour peut-être changer les choses. Petit à petit, certes, mais Rome ne s’est pas bâtie en un jour.
1978 - Reine Rosier meurt. Sa plus fidèle alliée, sa meilleure amie. Une partie de son monde s’écroule. Sa baguette est une bien maigre consolation. Même si elle donne une nouvelle signification au mot Magie.
1979 - Il rencontre Nara peu de temps après son arrivée sur l’île. C’est un coup de foudre. Pas de ceux qui vous poussent dans les bras l’un de l’autre. Pas de ceux qui vous susurrent de tout quitter pour des baisers. Pas de ceux qui exigent de ne respirer que sous des caresses.
Mais plutôt comme une évidence.
Oui, une évidence que parfois la vie est mal faite. Une évidence que certaines personnes doivent faire partie de votre vie. Qu’elles doivent exister dans votre monde. Et que jusque-là, il lui manquait quelque chose. Même si vous étiez incapables de vous en rendre compte plus tôt.
Leur amitié naît très vite, et elle prend racine dans leurs vies respectives tout aussi vite.
1980 - Nara et Auguste se marient. Pas par amour. Mais parce que cela les arrange bien. Avant la loterie, avant d’être obligé d'épouser un inconnu. C’est ce qu’il y a de mieux pour eux.
Queen Mother — âge : on demande pas son âge à une lady fuseau horaire : UTC+1fréquence de connexion : ça dépend comment as tu connu IHW ? traîné par les copains première impression ? bah je suis inscrit. C'est un signe mon personnage est un : inventé en cas de suppression : j'accepte que mon personnage soit repris par les membres par rapport au jeu : j'accepte les conséquences ingame mais j'aime en discuter un peu en amont, sans pour autant tout forcément définir (oui j'ai aps sélectionné une réponse mais c'est parce que je me sens entre deux) je préfère avoir un retour sur ma fiche en cas de soucis : sur ma fiche directement un dernier mot : Mother has arrived crédits : ethereal
— in hushed whispers —
Auguste Rosier
and they say, in hushed whispers...
Gouvernement
Auguste ce sent prisonnier de ce gouvernement et de sa politique qu'il juge totalitariste. Certes il comprends ce qui a poussé les sorciers à mettre en place ce système, mais le manque de libertés individuelles réveille chez lui une profonde envie de rébellion. Il se sent lésé, floué par ce système et sa corruption et rêve de renverser ce régime qu'il juge obsolète.
Par ailleurs, il ne comprend pas comment les sorciers, avec toute la puissance magique à leur portée, peuvent accepter de vivre dans cette situation. Il rêve que les choses changent... Mais est bien incapable pour l'instant de faire quoi que ce soit.
Il est un fervent détracteur du gouvernement. Du moins dans l'ombre. Peu téméraire, il n'est pas sur le front de la contestation et de préfère agir dans l'ombre. Il est persuadé que le régime doit tombé, il est convaincu qu'un nouvel ordre doit être établie, qu'une nouvelle politique doit être mise en place pour l'avenir du monde sorcier et il a décidé d'être acteur de ces changements. Il ne sait pas ce qu'ils seront. Mais il est attentifs aux murmures.
Mariage et procréation
Parce que la société considère son orientation sexuelle déviante, qu'il n'a pas su s'affranchir du regard de ses pairs et des attentes de sa famille, il a très vite accepté de se marier. Pour autant, la loterie était bien trop effrayante, elle aurait pu l'amener à bien trop de situations qu'il n'aurait pas pu maîtriser. Aussi a-t-il choisi une jeune fille qu'il a courtisé, tout en fausseries et en mensonges. Parce qu'il n'avait pas le choix, la prison n'étant pas une option acceptable. Il l'a choisie de basse extraction, sans pouvoir, sans caractère, sans volonté. Il avait besoin d'un pion à placer sur son échiquier. Elle s'est laissée faire, satisfaite, probablement qu'elle est tombé amoureuse de lui. Il ne l'a pas maltraitée, il n'a jamais eu envers elle ni mot, ni geste déplace. elle a toujours eu tout ce qu'elle voulait, sinon l'affection et l'attention qu'il ne pouvait lui donner. De constitution fragile, elle est morte en couches. Il ne l'a pas pleurée.
Il pensait par ailleurs être libéré du joug matrimonial du régime. Mais ce n'était pas suffisant pour eux, semblait-il. On lui proposa la lotterie, il demanda un peu de temps pour faire son deuil, affirmant qu'il allait reprendre épouse. Mais selon ses règles encore une fois. Il a finalement trouvé une alliée en Nara, elle-même pressée par les règles du magisterium alors qu'elle venait tout juste d'arriver avec son clan. L'amitié a été immédiate entre eux. comme deux vieux amis qui se retrouvent après tant d'années, ils se sont tout dit. Et il se sont mariés.
Absolument pas. Pour Auguste, la magie meurt parce qu'elle est privée de liberté, elle est privée de folie, de joie, d'espièglerie, de curiosité. A travers les histoires de sa grand mère, à travers les récits des différents livres qu'il a pu lire, il s'est toujours dit que les plus grands actes de magies étaient guidés par les émotions les plus fortes, les sensations les plus vives. Sur cette île coupée du monde, sur cette île coupée de tous, ils ne peuvent qu'attendre de disparaitre.
Révolte de 1977
Il a ressenti un vif sentiment d'enthousiasme. Comme si quelque chose se remettait en place. Il a sentit son corps résonner avec les cris de la foule, son cœur s'emballer au rythme des protestations. Il a espéré que peut-être quelque chose allait se passer. Que peut être leur monde évoluerait.
Il n'était pas en première ligne, il ne portait pas son vrai visage, il y est allé sous polynectar à la demande de sa mère. Mais il lui est apparu tout à fait naturel de devoir être présent.
La révolte n'a pas fait naître ce désir, mais elle l'a attisé sans aucun doute... L'échec des protestations, ou plutôt l'incapacité du gouvernement à écouter les sorciers de l'île et leur protestation n'a fait que le conforter dans l'idée que me magisterium doit tomber. Dans le sang s'il le faut. Mais pour l'heure d'autres méthodes sont envisageable. Il est temps de faire des alliances et de trouver du soutiens.
Bataillons d'exploration
Il est très partagé sur ces bataillons. D'un côté il sait qu'ils sont indispensables, ou du moins il se dit qu'ils ont un rôle important à jouer dans l'avenir du monde sorcier. Mais les informations que le magisterium laisse filtrer de ces explorations sont bien minces et il ne se rend pas bien compte de ce qu'il se passe réellement. Il ne cesse pourtant d'y croire.
Il pense que c'est absolument nécessaire, pour plusieurs raison. La première, parce qu'ils sont isolés, ils doivent savoir dans quel sens le monde avance sans eux, pour espérer le réintégrer. Ou l'écraser. Ensuite parce que probablement d'autres sorciers doivent être secourus, parce que cet eldorado qu'il méprise est probablement le seul endroit où ils sont en sécurité pour l'instant. Il a beaucoup de respect pour ceux qui s'engagent dans ces missions. Le monde leur est hostile, c'est dangereux. Malheureusement la nécessité se rie du danger.
Insulaires et nouveaux arrivants
Outres les relations que sa famille a su tisser ou entretenir au fil des ans, Auguste s'est créé un véritable cercle d'amis, d'alliés, de connaissances qui peuvent l'aider ou l'accompagner dans ses projets ambitieux. Graves, McGonagall, Song. Quand leurs intérêts sont communs, il n'hésite pas à créer des liens. Pour leur avenir à tous.
Il n'a aucun mal à créer de nouveaux liens quand ils peuvent servir ses intérêts. Et par extension, les intérêts de la communauté magique. Auguste a plus de difficultés avec les clans depuis longtemps installés, qui abusent de leur pouvoir et de leur privilèges, enfermant la communauté dans ce carcan étroit qu'est l'île de sky non pas pour la survie des sorciers, mais pour servir leurs propres intérêts.
7 août 1946 - Naissance d’Auguste.
1950 - Sa grand-mère s’entiche de lui, elle le traîne partout.
1952 - Il est accepté par les Graves et se joint aux leçons particulières de Zacharie, sous la tutelle de Reine. Il est très assidu et la famille de botanistes est ravie de l’influence qu’il a sur leur héritier, peu difficile à entraîner dans une course aux faveurs de leur institutrice. Ils deviennent vite inséparables.
1955 - Il devient également l'élève d’Alicia Graves. Il se découvre une passion pour les plantes et leurs propriétés. Certes les potions font depuis toujours partie de son éducation, mais découvrir d’où elle vienne, des feuilles jusqu’à la racine, le fascine complètement.
1960 - Auguste passe ses épreuves tant bien que mal. Il s’en sort pour la première et la dernière épreuve, mais les tests de force ou d’orientation ne sont clairement pas faits pour lui. S’il a les capacités magiques pour s’en sortir, il lui manque le panache pour se démarquer. Il ne fait donc pas d’étincelles, les enjeux étant de toutes façons minimes puisque sa famille le sponsorise. Il est très doué en potions et il est hors de question qu’un tel talent serve d’autres intérêts que celui des Rosiers.
1961 - Il découvre ses premiers émois pour l’un de ses camarades de chambrée. Il ne comprend d’abord pas ce qui lui arrive, aussi en parle-t-il ouvertement à sa grand-mère sans tabou. Elle se montre très compréhensive et lui explique ce qu’il ressent. Si elle ne le fustige pas pour son orientation, elle le met cependant en garde contre l’intolérance de la société dans laquelle ils vivent. Même s’il n’arrive pas à concevoir que désirer ou aimer soit un crime, il saisit totalement les risques qu’il encourt à être simplement lui-même. Le sentiment d’injustice ne le quittera plus jamais.
1962 - Hessam Shafik l’embrasse. Auguste s’est beaucoup rapproché de lui au cours des dernières semaines puisqu’ils travaillent sur un projet commun pour leurs cours. Ils s'entendent bien, rigolent bien, mais il y a toujours quelque chose qui semble coincé entre eux, comme une gêne qu’aucun ne sait identifier, mais qui pourtant les paralyse.
C’est un soir, tard, où ils se retrouvent seuls que tout change. Les mains se touchent, les chaises se rapprochent, les soufflent se mêlent. Jusqu’à ce que les lèvres se cognent. Auguste sent comme une explosion à l’intérieur de lui, un sentiment de satisfaction, de soulagement, de confirmation qu’il semble avoir attendu trop longtemps. Le baiser est bref et maladroit, pourtant, il marque un nouveau chapitre de son existence.
1963 - Il fréquente toujours Hessam en secret. Ensemble, ils ont découvert leurs corps et leurs plaisirs. Pourtant, malgré les attentes de son partenaire, Auguste ne ressent pas vraiment grand chose sinon de la curiosité. Il sent que le jeune Shafik aimerait s’investir d’avantage, mais il en est incapable. Il ne sait pas pourquoi, lui aussi rêve d’une idylle, comme tous les jeunes de son âge. Mais quelque chose est bloqué, sans qu’il arrive à savoir quoi. Il semble incapable de tomber amoureux.
Zacharie commence à fréquenter une jeune fille. Il l’y encourage et pourtant à l’intérieur de lui quelque chose se brise à chaque fois qu’il les voit ensemble. Il ne comprend pas, ou plutôt choisit de vivre dans le déni. Pour se détourner de la vérité, il commence à cumuler les conquêtes et les expériences. Hessam le découvre et, blessé, refuse de le revoir. C’est la fin de cette jolie histoire. Auguste se console dans des bras oublieux. Toujours différents, toujours dans le plus grand secret.
1964 - Ses parents l’ont découvert entre les draps d’un des apprentis de la boutique, qui perd sa bourse à cause de lui. Les cris fusent à la maison et rien ne semble pouvoir les faire taire. Son seul refuge, c’est l’appartement de sa grand-mère. Il ne sait pas comment aborder le sujet avec qui que ce soit d’autre. Pas même Zacharie, qui pourtant le connaît mieux que lui-même. La tension plus que palpable au domicile familial, que même ses sœurs n’arrivent à calmer le pousse à fuir chez la matriarche des Rosier. Comme échappatoire (et peut-être pour s’infliger une souffrance qu’il estime méritée), il décide d’accepter sa tutelle pour devenir animagus. Les premières séances sont une véritable torture, une torture qu’il subit volontiers. Pour faire plaisir à Reine, pour être à la hauteur.
Il prend conscience de ses véritables sentiments pour Zacharie. Il n’arrive plus à faire abstraction de ce qu’il ressent vraiment. Tout fait sens quand il y réfléchit : son incapacité à aimer quelqu’un d’autre, sa jalousie, son besoin de combler un vide sans jamais y arriver, son insatisfaction permanente… Mais il ne peut pas lui avouer ses sentiments. Pas comme ça. Il ne trouve pas les mots, ou peut-être simplement le courage de les prononcer. Il a trop peur de ce qu’il pourrait perdre.
Pourtant, lors d’une soirée, alors qu’il est ivre, alors qu’il oublie et le temps et le monde, il lui vole un baiser. Entre deux mots d’une conversation qu’il n’écoute pas, il pose ses lèvres contre les siennes, furtivement. Avant de se rendre compte de ce qu’il vient de faire. Et malgré la réaction tout en douceur de Zacharie, il est persuadé d’avoir tout ruiné.
1965 - Il a l’impression de l’avoir perdu, il sent la distance que son meilleur ami a mis entre eux. Alors il se perd dans le travail, il s’isole dans sa tâche et devient le fils modèle que ses parents ont toujours rêvé d’avoir. Un petit génie des potions, au service de l’entreprise familiale. Il est le seul héritier mâle, c’est lui qui devrait prendre la succession, s’il est à la hauteur. Hors de question de ne pas l’être, c’est une question de fierté.
Il continue de s'enivrer d’une satisfaction factice, dans une affection éphémère et fragile en fréquentant quelques hommes, souvent les mêmes, jamais à la hauteur de ses attentes, de ses envies.
Mais jamais aussi décevants qu’il l’est pour lui-même.
1966 - Il termine son apprentissage d’animagus. Il est désormais capable de se transformer en pie à loisir. Même s’il est encore maladroit, il est capable de voler, de fuir, d’oublier la vie, même l’espace d’un instant. De disparaître de ce monde pourri et d’avoir l’impression d’être libre.
1967 - Il a été vu. Ou dénoncé. Peu lui importe. Sa grand-mère a dû intervenir, jouer de ses connexions, sans doute que son père a payé une coquette somme. Son secret a fait le tour de la famille, possiblement qu’il s’est ébruité d’avantage, malgré tous leurs efforts pour le taire. Comme on se débarrasserait d’une chose répugnante, on l’a fait disparaître. On a nié une part de lui, parce qu’elle ne peut pas exister. Parce qu'elle ne doit pas exister. Son sentiment d’injustice n’en est que renforcé. Plus le temps passe, moins il accepte la politique du Magisterium. Et pourtant il se soumet. Pour sa survie, pour celle des siens. Mais à l’intérieur de lui, la rage se nourrit.
Et les longues soirées passées avec Eithne, avec Zacharie, avec tous les autres, à cracher sur ce gouvernement qu’ils exècrent ne l’aide pas à calmer sa colère.
1968 - Il n’y croyait plus. Il avait perdu espoir. Ou plutôt il ne l’avait jamais eu. Il était persuadé d’avoir tout gâché. Alors quand Zacharie vient tout lui avouer, il n’y croit d’abord pas. Puis il se laisse finalement submerger par la joie, le soulagement, la félicité de trouver enfin ce que l’on a toujours cherché.
C’est le début de l’histoire la plus importante de sa vie, qu’il espère ne jamais voir se terminer.
1970 - Les manifestations lui donnent espoir, elles lui donnent l’impression de ne pas être seul et que le monde va pouvoir changer. Une impression qui ne durera pas. Il n’est pas arrêté, de justesse, il ne sait trop comment il y échappe. Mais il n’en est que plus convaincu que le Magisterium doit tomber.
1971 - Zacharie et Eithne se marient. Il soutient leur union et pourtant il ne peut pas s’empêcher d’avoir mal. Parce que ça devrait être lui à côté de Zacharie, dans un monde où tout va bien.
1973 - Il vit des instants délicieux. Certes aux yeux du monde il est juste le potionniste de génie de la famille Rosier, mais le soir, quand personne ne peut les voir, il ne vit que pour l’amour de Zacharie. Tandis qu’Eithne est en mission, il vit avec Zacharie, dans leur maison. Il le rejoint à la tombée du jour, volant à travers l’île pour se jeter dans ses bras.
Mais le bonheur ne leur est pas permis, pas indéfiniment du moins. Tandis qu’il vit ses meilleurs instants, la question de son mariage vient régulièrement sur le tapis. Il sait que la loterie approche à grand pas et il sait qu’il ne peut pas attendre d’en être réduit à ça. Jouer leur jeu, oui, s’il en est contraint. Mais selon ses propres règles.
1974 - Auguste se marie. Avec une jeune femme plutôt jolie, très gentille, sans influence. Il se moque de toute façon éperdument de qui elle est. Il avait besoin d’une épouse. Elle était là. Voilà toute l’intensité de leur idylle. Bien sûr, il l’a courtisé dans les règles de l’art. Bien sûr, il a fait absolument tout ce qu’il fallait pour la faire succomber à son charme. Et ça a marché, elle l’a épousé. Maintenant il n’a plus besoin de faire semblant.
1975 - Il devient père d'une petite fille qui ne l’intéresse pas. Il remplit simplement son “devoir” envers sa nation. Il fait ce qu’on attend de lui pour être bien vu. Pourtant toutes ces contraintes, ces obligations qu’il accepte ne viennent qu’alimenter sa rancœur et son envie de révolte.
Il délaisse son foyer, il n’a que faire de cette famille qu’il n’a pas choisi. Sa famille est ailleurs.
1977 - Elle meurt en couches. L’enfant avec . En l’espace que quelques secondes Auguste devient veuf et père célibataire. Il la déteste pour ça. Il déteste qu’elle n’ait même pas tenu son rôle jusqu’au bout. Mais passé ces quelques instants d’agacement, c’est l’indifférence qui prime. Il n’en a jamais rien eu à faire d’elle, d’eux, de ce faux semblant de famille. Il l’a fait pour les Rosier, parce qu’il le fallait. Pas parce qu’il le voulait. Elle ne méritait certainement pas son mépris. Et quelque part il se déteste pour ce qu’il lui a infligé. Personne ne mérite d’être délaissé comme il l’a fait avec elle.
Alors il fuit. Il fuit sa maison, il fuit son travail, il fuit tout. Il est simplement écœuré, de tout, de sa vie. Son seul refuge, ce sont les bras de Zacharie. Il n’arrive plus à les quitter. Son père fait alors un geste vers lui. Probablement pour la première fois de toute sa vie. Du moins c’est l’impression qu’il a. Il lui propose de reprendre la tête de la boutique. Sans doute qu’il lui donne une raison de continuer à se battre. Par la même, il lui donne un moyen de lutter. Il lui donne un moyen d’avoir des armes pour peut-être changer les choses. Petit à petit, certes, mais Rome ne s’est pas bâtie en un jour.
1978 - Reine Rosier meurt. Sa plus fidèle alliée, sa meilleure amie. Une partie de son monde s’écroule. Sa baguette est une bien maigre consolation. Même si elle donne une nouvelle signification au mot Magie.
1979 - Il rencontre Nara peu de temps après son arrivée sur l’île. C’est un coup de foudre. Pas de ceux qui vous poussent dans les bras l’un de l’autre. Pas de ceux qui vous susurrent de tout quitter pour des baisers. Pas de ceux qui exigent de ne respirer que sous des caresses.
Mais plutôt comme une évidence.
Oui, une évidence que parfois la vie est mal faite. Une évidence que certaines personnes doivent faire partie de votre vie. Qu’elles doivent exister dans votre monde. Et que jusque-là, il lui manquait quelque chose. Même si vous étiez incapables de vous en rendre compte plus tôt.
Leur amitié naît très vite, et elle prend racine dans leurs vies respectives tout aussi vite.
1980 - Nara et Auguste se marient. Pas par amour. Mais parce que cela les arrange bien. Avant la loterie, avant d’être obligé d'épouser un inconnu. C’est ce qu’il y a de mieux pour eux.
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Nox
Re: the winner takes it all - Auguste
I'm glad I spend it with you
— in hushed whispers —
it's such a perfect day
I'm glad I spend it with you
Dans sa main, sa cigarette se consommait plus vite qu'il ne la fumait. Le regard perdu dans le vide, il réfléchissait. Ou plutôt, il calculait. Il faisait un décompte précis des ingrédients qu'il lui restait, des commandes qu'il avait à honorer. Les officielles et les autres. Leur activité prospérait, bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. Probablement que son alliance récente avec la famille de son épouse y était pour quelque chose.
Il ne l'entendit d'ailleurs pas s'approcher de lui. Elle posa sa main sur son épaule, pour lui dire bonjour, la manifestation la plus physique de leur respect mutuel. Il lui sourit et lui tendit sa tasse pour qu'elle le resserve en même temps qu'elle. C'était un peu leur rituel dans leur colocation maritale. Quand ils étaiten là, il se levait avant elle, il préparait le petit déjeuner, Il prenait une tasse de thé seul, avec une cigarette. Et c'était, presque à la seconde près, le moment où elle le rejoignait. Ils discutaient calmement, puis chacun menait sa vie comme il l'entendaient. Il s'appréciaient. Probablement qu'il s'aimaient beaucoup, sans se l'avouer. Mais leur histoire n'existerait jamais autrement et cela leur convenait parfaitement.
Il se leva et rejoignit la boutique, quelques marches plus bas. Il salua son vendeur, occupé à dépoussiérer les étagères de la pointe de sa baguette, avec délicatesse. La boutique était impeccable, Auguste était pointilleux sur la question.
Je dois aller chercher une commande ce matin, je serai de retour pour onze heure je pense. Si mon père passe, dites-lui de revenir cet après-midi.
Il sourit au jeune sorcier et franchit la porte du laboratoire. Il attrapa quelques flacons posés sur une étagère. Et sortit par la porte arrière. Dans un nuage de plume il se transforma et la pie s'envola au dessus des toits du district. Il fila entre les nuages, savourant la sensation du vent sous ses ailes, sans faire même attention à la direction qu'il prenait. Il avait volé jusque là-bas tellement souvent qu'il ne faisait même plus attention au paysage qui défilait sous lui. Il se repérait à l'instinct.
Il atterrit devant la porte et ne frappa même pas, il entra comme s'il était chez lui. De fait, c'était un peu sa maison. Partiellement en tous cas. Il croisa son regard et un immense sourire s’étala sur ses lèvres.
C'était définitivement là qu'était sa place, auprès de lui.
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Nox
Re: the winner takes it all - Auguste
oh mon bel homme
hâte de lire tout ça, et de passer aux choses sérieuses
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Sablier : vingt six tonerres, vagabonde entre les pressés, elle laisse couler le temps entre ses phalanges
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Nox
Re: the winner takes it all - Auguste
un rosier
ohlala ça sent le drama, vite on veut en savoir plus
bienvenue ici, n'hésites pas si tu as des questions
bon courage pour ta fiche, on a hâte de lire ta plume
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Emancipare : Directeur du Bureau des expérimentations magiques (secret), Magisterium. Langue-de-plomb (public).
Nox
Re: the winner takes it all - Auguste
ça sent effectivement les futurs dramas par ici. need.
bienvenue par ici chaton !
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Emancipare : déclarée au Magisterium comme assistante personnelle d'Eric Black, ce afin de couvrir une vérité plus noire : est en vérité capitaine des chasses pour le gang des Black.
Nox
Re: the winner takes it all - Auguste
---> la fan number one accourt.
bienvenue au plus classy, hâte de lire la suite !
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Nox
Re: the winner takes it all - Auguste
Tu es validé·e !
C'était très agréable à lire, merci pour ce joli personnage. C'est à la fois poétique, beau et triste, et ça sent surtout les dramas. Et ça, on adore. Reine Rosier avait l'air extraordinaire, quel dommage qu'elle ne soit plus parmi nous !! Bienvenue par ici mon chat !
Bravo pour ta validation camarade insulaire Passons maintenant dans le vif du sujet, que tu puisses vagabonder sur les terres de Skye. On t'invite grandement à te lancer en RP, mais évidemment pour cela il te faut des liens ! Si tu souhaites en chercher, c'estici qu'il faut aller, pour poster ta fiche de liens, trouver des liens par la recherche ou encore réclamer un RP. Mais peut-être as-tu une idée bien précise, et pour cela, on t'invite à créer unpré-lien et à en parler autour de toi ! Pour la suite, n'hésites pas à faire progresser ton personnage grâce auxquêtes et missions . Si tu souhaites recenser tes gallions ou si tu as besoin d'archiver un sujet, c'estici ! Enfin, pour noter toutes les aventures de ton personnage, on t'invite à tenir uncarnet d'évolution . On te laisse voguer sur IHW, et RP au moins une fois par mois. Tu peux évidemment te laisser prendre au jeu duflood ! En tout cas, bienvenue chez toi, on est si content·e·s de t'avoir avec nous ! Amuses-toi bien.
Lumos
Nox
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