:: days of future past :: pensieve
1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
District — Military
Lumos
Crédits : ethereal
Faceclaim : Gemma Arterton
Pseudo : Sedna
Gallions : 475
Missives : 28
Sablier : 39 ans.
Emancipare : Capitaine des Bataillons d'exploration
Nox
1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
L’effervescence de la nouvelle a tenu tout Military Disctrict ou presque éveillé depuis plusieurs jours, jusqu’à l’horrible confirmation que le bataillon est perdu. Pas de détails qui filtrent, personne ne sait rien concernant ce bataillon qui n’est pas revenu de sa mission à la date convenue. Ni les jours suivants. Ni la semaine suivante.
Les traits marqués par la fatigue comme l’ensemble des responsables, gradés et recrues des bataillons, Eithne remonte d’un pas un peu plus las que d’accoutumée les corridors de la forteresse militaire. La vie grouille dans les murs du quartier général, elle ne compte plus les escouades qu’elle croise ici et là, les civils aidant au bon fonctionnement du corps militaires allant et venant l’air pressé et affairé, les messages qui volent d’un bureau à l’autre. Pour tout dire, le manque de sommeil et la fatigue qui l’écrase entourent Eithne d’une forme de protection et la prive d’une partie de ses sens : le bruit autour d’elle n’a que la forme d’un brouhaha de fond, elle ne prête pas vraiment attention à ce qu’elle voit et avance mécaniquement jusqu’à trouver la porte qu’elle cherche. Y frappe trois coups francs et secs. Attend l’autorisation pour pousser la porte. Elle croise le regard d’Artiom et garde le silence un instant après un bref salut militaire de circonstance. « Porskoff. » elle fait de son habituel ton direct. Elle hésite un instant, cherche rapidement le regarde l’homme et reprend. « Voulez-vous venir marcher avec moi ? »
Cela fait longtemps qu’elle n’est plus certaine que ce soit bien de l’amitié qui la relie à Artiom et que leur relation est même réciproque. Amis, puis béguins, rivaux, aujourd’hui, il lui semble qu’il n’existe pas de mot pour définir ce qu’elle ressent pour lui ni pour qualifier leur relation. Quelque chose qui tient à un souvenir doux qu’on chérit, teinté de mélancolie et de regret. Quelque chose que, malgré le temps passé, elle ne parvient pas à laisser tomber.
L’occasion est particulière, ce sont des militaires et ils savent bien, tous les deux, que flancher n’est pas une option. Aussi, une promenade pour offrir l’espace de quelques minutes, une heure, une parenthèse pour s’autoriser la tristesse, l’inquiétude ou la colère, qu’en sait-elle. C’est une proposition.
Les traits marqués par la fatigue comme l’ensemble des responsables, gradés et recrues des bataillons, Eithne remonte d’un pas un peu plus las que d’accoutumée les corridors de la forteresse militaire. La vie grouille dans les murs du quartier général, elle ne compte plus les escouades qu’elle croise ici et là, les civils aidant au bon fonctionnement du corps militaires allant et venant l’air pressé et affairé, les messages qui volent d’un bureau à l’autre. Pour tout dire, le manque de sommeil et la fatigue qui l’écrase entourent Eithne d’une forme de protection et la prive d’une partie de ses sens : le bruit autour d’elle n’a que la forme d’un brouhaha de fond, elle ne prête pas vraiment attention à ce qu’elle voit et avance mécaniquement jusqu’à trouver la porte qu’elle cherche. Y frappe trois coups francs et secs. Attend l’autorisation pour pousser la porte. Elle croise le regard d’Artiom et garde le silence un instant après un bref salut militaire de circonstance. « Porskoff. » elle fait de son habituel ton direct. Elle hésite un instant, cherche rapidement le regarde l’homme et reprend. « Voulez-vous venir marcher avec moi ? »
Cela fait longtemps qu’elle n’est plus certaine que ce soit bien de l’amitié qui la relie à Artiom et que leur relation est même réciproque. Amis, puis béguins, rivaux, aujourd’hui, il lui semble qu’il n’existe pas de mot pour définir ce qu’elle ressent pour lui ni pour qualifier leur relation. Quelque chose qui tient à un souvenir doux qu’on chérit, teinté de mélancolie et de regret. Quelque chose que, malgré le temps passé, elle ne parvient pas à laisser tomber.
L’occasion est particulière, ce sont des militaires et ils savent bien, tous les deux, que flancher n’est pas une option. Aussi, une promenade pour offrir l’espace de quelques minutes, une heure, une parenthèse pour s’autoriser la tristesse, l’inquiétude ou la colère, qu’en sait-elle. C’est une proposition.
District — Military
Lumos
Crédits : palmer (avatar) deadpool (gif)
Faceclaim : Surho Sugaipov
Pseudo : frey
Gallions : 95
Missives : 7
Sablier : 36 ans
Nox
Re: 1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
Qu’il n’arrive jamais rien de mal aurait été une utopie, mais comme tous les malheurs, on se dit que ça touche surtout les autres, que ça n’arrive qu’aux personnes ineptes, malformées, peu soignées dans leur façon d’être. Rien qui ne représente Lev. Personne ne dit encore trop rien, mais il ne faut pas être un fin observateur pour reconnaitre les regards qu’on vous lance, ni l’air soucieux de votre mère – père est toujours aussi stoïque, que ce soit l’espoir ou parce qu’il ne sait pas comment mettre en avant ses sentiments (ou s’il doit le faire).
Alors tout le monde attend, de réagir, de parler, de faire le deuil, de dire se moquer, peu importe. Le temps ne s’arrête pas, cependant, ni la charge de travail. Tu aimerais pouvoir te targuer que tu es égal à toi-même, mais la réalité est que tu as moins de patience, que tu attends à chaque coup sur la porte, regard, pas précipité, qu’on t’annonce qu’ils sont revenus (ou bien morts), que vous puissiez mettre des mots sur la situation.
Tu as un bref regard vers la porte, n’affichant rien ouvertement lorsqu’Eithne passe la porte – si quelque chose doit être officiellement annoncé, ça sera probablement par elle. Tu l’observes un instant, baisse le regard, envisage de refuser son invitation – vous en avez besoin, mais c’est aussi avouer qu’il y a des douleurs pour lesquelles il devrait y avoir des remèdes auxquelles seul le temps répondra.
Tu poses tout de même ta plume et te lève, la tête aussi lourde que tes cernes. Tu n’es bon à pas grand-chose – et tu serais probablement allé faire une sieste, si elle n’était pas venue. « Très bien. » Ton cœur palpite tout de même, attend quelque chose, avec une fébrilité que tu n’as vécue qu’en attente de grandes annonces, de celles qui pouvaient définir ton avenir ou l’opinion de tes proches. « Allons-y. » D’un mouvement du poignet, tu fais disparaitre ta baguette dans une poche, enfile une veste et indique à la McGonagall la sortie, fermant ostensiblement derrière toi la porte. « C’est une proposition de courtoisie ou tu as quelque chose à me dire ? »
Alors tout le monde attend, de réagir, de parler, de faire le deuil, de dire se moquer, peu importe. Le temps ne s’arrête pas, cependant, ni la charge de travail. Tu aimerais pouvoir te targuer que tu es égal à toi-même, mais la réalité est que tu as moins de patience, que tu attends à chaque coup sur la porte, regard, pas précipité, qu’on t’annonce qu’ils sont revenus (ou bien morts), que vous puissiez mettre des mots sur la situation.
Tu as un bref regard vers la porte, n’affichant rien ouvertement lorsqu’Eithne passe la porte – si quelque chose doit être officiellement annoncé, ça sera probablement par elle. Tu l’observes un instant, baisse le regard, envisage de refuser son invitation – vous en avez besoin, mais c’est aussi avouer qu’il y a des douleurs pour lesquelles il devrait y avoir des remèdes auxquelles seul le temps répondra.
Tu poses tout de même ta plume et te lève, la tête aussi lourde que tes cernes. Tu n’es bon à pas grand-chose – et tu serais probablement allé faire une sieste, si elle n’était pas venue. « Très bien. » Ton cœur palpite tout de même, attend quelque chose, avec une fébrilité que tu n’as vécue qu’en attente de grandes annonces, de celles qui pouvaient définir ton avenir ou l’opinion de tes proches. « Allons-y. » D’un mouvement du poignet, tu fais disparaitre ta baguette dans une poche, enfile une veste et indique à la McGonagall la sortie, fermant ostensiblement derrière toi la porte. « C’est une proposition de courtoisie ou tu as quelque chose à me dire ? »
District — Military
Lumos
Crédits : ethereal
Faceclaim : Gemma Arterton
Pseudo : Sedna
Gallions : 475
Missives : 28
Sablier : 39 ans.
Emancipare : Capitaine des Bataillons d'exploration
Nox
Re: 1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
Elle ne répond que par un regard à Artiom et un silence qui vaut cent mots. C’est un sauvetage, mais elle ne le dira jamais en ces termes, pas ici dans ce genre de couloir où tout s’entend et où tout se répète trop vite. A la place, elle répond, sans se formaliser de son tutoiement. « Avez-vous déjà vu les trolls de la famille ? Il me semble que c’est un moment propice. Les cavernes sont impressionnantes. »
Il leur faut un temps pour quitter l’immense citadelle et s’éloigner dans la campagne environnante. Elle garde le silence jusqu’à ce qu’ils soient seuls sans personne pour intercepter ni un regard ni un mot ni une expression. Alors seulement, elle reprend. « Je suis désolée. Je n’ai pas de nouvelle à t’apporter, tu auras deviné par toi-même. Le bataillon vient d’être officiellement porté disparu. » et sa voix vibre de quelques trémolos d’émotion incontrôlés.
Le dire et se l’entendre dire brise quelque chose en elle et un bref instant, son visage d’ordinaire lisse et ses expressions contrôlées se teintent d’une peine terrible et elle ferme les yeux assez longtemps pour s’assurer qu’elle ne va pas pleurer. Il lui semble que respirer devient d’un coup plus dur, comme si sa poitrine devait faire l’effort de soulever un poids énorme à chaque inspiration et que sa gorge s’est rétrécie à presque rien. Elle étouffe.
Eithne a formé une partie des membres de l’escouade, et comme tant d’autres, ce sont des frères et des sœurs qu’elle pleure. Elle connait chacun de leur nom, de leur visage, de leurs espoirs, de leurs aspirations. L’affection qu’elle porte pour chacune des recrues à qui elle enseigne ressemble à l’amour qu’elle porte à n’importe qui : brut(al), sincère, absolu. Une pensée vol vers son si jeune fils, et elle se dit qu’elle deviendrait folle s’il venait à lui aussi, un jour, cesser d’être. Pas mourir, pas tomber malade. Disparaitre, s’évaporer du jour au lendemain sans aucune réponse. Avec cynisme, une partie d’elle note qu’elle est probablement encore trop sidérée pour succomber à la douleur de la perte.
Eithne adapte son allure à celle d’Artiom pour qu’ils puissent marcher côte à côte. « Je suis désolée. » elle reprend. « Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas s’il y a quelque chose à dire. » et en même temps qu’elle le dit, elle réalise que ce sauvetage est autant le sien que celui de l’homme à ses côtés, cet espace hors-temps qu’ils s’aménagent, elle en a aussi cruellement besoin.
Il leur faut un temps pour quitter l’immense citadelle et s’éloigner dans la campagne environnante. Elle garde le silence jusqu’à ce qu’ils soient seuls sans personne pour intercepter ni un regard ni un mot ni une expression. Alors seulement, elle reprend. « Je suis désolée. Je n’ai pas de nouvelle à t’apporter, tu auras deviné par toi-même. Le bataillon vient d’être officiellement porté disparu. » et sa voix vibre de quelques trémolos d’émotion incontrôlés.
Le dire et se l’entendre dire brise quelque chose en elle et un bref instant, son visage d’ordinaire lisse et ses expressions contrôlées se teintent d’une peine terrible et elle ferme les yeux assez longtemps pour s’assurer qu’elle ne va pas pleurer. Il lui semble que respirer devient d’un coup plus dur, comme si sa poitrine devait faire l’effort de soulever un poids énorme à chaque inspiration et que sa gorge s’est rétrécie à presque rien. Elle étouffe.
Eithne a formé une partie des membres de l’escouade, et comme tant d’autres, ce sont des frères et des sœurs qu’elle pleure. Elle connait chacun de leur nom, de leur visage, de leurs espoirs, de leurs aspirations. L’affection qu’elle porte pour chacune des recrues à qui elle enseigne ressemble à l’amour qu’elle porte à n’importe qui : brut(al), sincère, absolu. Une pensée vol vers son si jeune fils, et elle se dit qu’elle deviendrait folle s’il venait à lui aussi, un jour, cesser d’être. Pas mourir, pas tomber malade. Disparaitre, s’évaporer du jour au lendemain sans aucune réponse. Avec cynisme, une partie d’elle note qu’elle est probablement encore trop sidérée pour succomber à la douleur de la perte.
Eithne adapte son allure à celle d’Artiom pour qu’ils puissent marcher côte à côte. « Je suis désolée. » elle reprend. « Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas s’il y a quelque chose à dire. » et en même temps qu’elle le dit, elle réalise que ce sauvetage est autant le sien que celui de l’homme à ses côtés, cet espace hors-temps qu’ils s’aménagent, elle en a aussi cruellement besoin.
District — Military
Lumos
Crédits : palmer (avatar) deadpool (gif)
Faceclaim : Surho Sugaipov
Pseudo : frey
Gallions : 95
Missives : 7
Sablier : 36 ans
Nox
Re: 1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
Tu te contentes d’un signe de tête positif, rien de très développé, ni de très appuyé – tout cela se passe de mots, et ton empressement à vouloir te départir de cette peur te rend vulgaire et familier, en public d’autant plus. Tu n’ajoutes rien, laissant à Eithne l’occasion de mener autant votre discussion que votre « promenade ». Tu lances d’habituels regards autour de vous, retrouve la dignité Porskoff, le dos droit et l’attitude tout aussi roide, saluant d’un signe de tête sec ceux qui se pincent de vouloir te témoigner un semblant de sociabilité.
« D’accord. » Tu inspires doucement, pour calmer le reflux d’émotions qui annonce l’arrivée subite et violente de tout un tas d’autres – à force de les tenir à l’écart, toute explosion voit sa violence décuplée. « Il n’y a rien à dire, à moins qu’il n’y ait des informations sur ce qui s’est passé. » Elle n’aura pas le droit de le partager – tu en entendras parler de toute façon, par un autre canal, si vraiment elle veut respecter le secret et ses principes. « C’est une perte lourde. »
« D’accord. » Tu inspires doucement, pour calmer le reflux d’émotions qui annonce l’arrivée subite et violente de tout un tas d’autres – à force de les tenir à l’écart, toute explosion voit sa violence décuplée. « Il n’y a rien à dire, à moins qu’il n’y ait des informations sur ce qui s’est passé. » Elle n’aura pas le droit de le partager – tu en entendras parler de toute façon, par un autre canal, si vraiment elle veut respecter le secret et ses principes. « C’est une perte lourde. »
District — Military
Lumos
Crédits : ethereal
Faceclaim : Gemma Arterton
Pseudo : Sedna
Gallions : 475
Missives : 28
Sablier : 39 ans.
Emancipare : Capitaine des Bataillons d'exploration
Nox
Re: 1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
L’Artiom qui se trouve à ses côtés est l’Artiom public, qui porte comme elle le masque et le costume que leur rang, leur nom, leur métier leur impose. Elle-même ne laisse filtrer que peu d’émotion et il faudrait oser tenir son regard plus de quelques secondes pour y dénicher, peut-être, la blessure qui s’agrandit de minute en minute.
Il n’y a rien à dire et le constat est affreux à faire. Pas d’adieu, pas de deuil possible, pas de cérémonie ni de rite pour accepter la mort et la disparition d’un être cher. Pour tenter d’accepter. La mort n’était pas un tabou pour Eithne. Pas uniquement parce que c’est une militaire, pour la majorité d’entre eux, elle se tient aussi loin que pour le communs des mortels – les bataillons d’exploration sont semble-t-il ceux qui la brave le plus souvent. Mais parce qu’elle a admis que mourir fait partie d’un cycle huilé, que toute chose à une fin et Eithne est en paix avec cette idée. Pas ce qu’on leur propose ici et maintenant. « Je n’ai pas plus d’information que toi à ce stade. », elle répond doucement. Autour d’eux, une étendue d’herbe rase que la proximité de la mer et les vents marins façonnent pour lui donner cette allure si particulière propre à l’île de Skye. Ils ont atteint le creux d’un petit vallon et une brise légère agite les quelques mèches échappées de son chignon serré.
« Tu sais le pire ? Je ne sais plus ce que je leur ai dit en dernier, à chacun et chacune. Je me souviens du discours que j’ai prononcé avant leur départ, mais j’ai l’habitude de leur accorder un moment avant qu’ils ne quittent la citadelle. Et je ne me souviens pas. » Ses yeux observent le paysage magnifique mais dont la beauté ne l’atteint pas en ce jour néfaste. Finalement, elle retire sa veste d’uniforme qu’elle plie avec soin et dépose dans l’herbe, attrape sa baguette et interroge du regard Artiom. L’un comme l’autre ne sont pas expansifs et en l’état, ils ne partageront rien. Mais Eithne ne les a pas autant éloigné de toute vie sorcière pour provoquer d’improbable confidence : elle a une idée très précise de ce dont elle a envie ou besoin du moins et suppose sans trop s’avancer que la proposition ne déplaira pas à Artiom.
« Un duel, un point par touche. Dix touches. Ca te va comme ça ? »
Il n’y a rien à dire et le constat est affreux à faire. Pas d’adieu, pas de deuil possible, pas de cérémonie ni de rite pour accepter la mort et la disparition d’un être cher. Pour tenter d’accepter. La mort n’était pas un tabou pour Eithne. Pas uniquement parce que c’est une militaire, pour la majorité d’entre eux, elle se tient aussi loin que pour le communs des mortels – les bataillons d’exploration sont semble-t-il ceux qui la brave le plus souvent. Mais parce qu’elle a admis que mourir fait partie d’un cycle huilé, que toute chose à une fin et Eithne est en paix avec cette idée. Pas ce qu’on leur propose ici et maintenant. « Je n’ai pas plus d’information que toi à ce stade. », elle répond doucement. Autour d’eux, une étendue d’herbe rase que la proximité de la mer et les vents marins façonnent pour lui donner cette allure si particulière propre à l’île de Skye. Ils ont atteint le creux d’un petit vallon et une brise légère agite les quelques mèches échappées de son chignon serré.
« Tu sais le pire ? Je ne sais plus ce que je leur ai dit en dernier, à chacun et chacune. Je me souviens du discours que j’ai prononcé avant leur départ, mais j’ai l’habitude de leur accorder un moment avant qu’ils ne quittent la citadelle. Et je ne me souviens pas. » Ses yeux observent le paysage magnifique mais dont la beauté ne l’atteint pas en ce jour néfaste. Finalement, elle retire sa veste d’uniforme qu’elle plie avec soin et dépose dans l’herbe, attrape sa baguette et interroge du regard Artiom. L’un comme l’autre ne sont pas expansifs et en l’état, ils ne partageront rien. Mais Eithne ne les a pas autant éloigné de toute vie sorcière pour provoquer d’improbable confidence : elle a une idée très précise de ce dont elle a envie ou besoin du moins et suppose sans trop s’avancer que la proposition ne déplaira pas à Artiom.
« Un duel, un point par touche. Dix touches. Ca te va comme ça ? »
District — Military
Lumos
Crédits : palmer (avatar) deadpool (gif)
Faceclaim : Surho Sugaipov
Pseudo : frey
Gallions : 95
Missives : 7
Sablier : 36 ans
Nox
Re: 1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
Existe-t-il une réelle différence entre l’Artiom public et l’Artiom privé ? C’est une question qu’il faudrait poser aux rares personnes avec lesquelles tu sembles te relâcher – et c’est une chose difficile quand on a été élevé à être et vivre d’une manière froide et droite. Tu n’as jamais douté – ou très peu – de l’amour que tes parents te portaient, mais à être élevé par des cœurs froids et des yeux secs, on reproduit inévitablement le schéma.
La disparition de Lev n’est pas une surprise, en soi, vous saviez tous que cela était possible – à s’engager dans une carrière militaire, d’autant plus en dehors de la protection de l’ile, était risquer sa vie. Mais il y avait cette impression d’immortalité qu’on prête généralement à la jeunesse, surtout brillante – et ton frère l’était – et le peu de morts violentes qu’il y avait sur l’ile rendait chacune d’entre elle d’autant plus incroyable. Tu cilles à peine à la remarque d’Eithne, ne voyant pas, ni ne sachant ce que tu devais répondre à cela – ni ne comprenant la tristesse qui en découlait. Qu’importait la dernière chose que tu avais pu dire à Lev, puisque de toute façon il n’était plus là pour continuer la discussion. Quant aux regrets de vous être séparé sur des mots qui n’auraient pas suffi, cela te semble encore plus absurde – on construit avec des mots, pas avec des mirages.
Tu restes un instant à l’observer, ne faisant pas mine de bouger – et tu aurais pu profiter pour faire preuve d’espièglerie (à qui le ferait-on croire) du temps de battement pour lui prendre une touche. Cela lui ferait probablement plus de bien qu’à toi – tu n’évacues pas ton stress par la violence, ou tu aimes à le croire. Tu t’éloignes d’une quinzaine de pas avant de sortir ta baguette et de te mettre en position pour la saluer – un minimum de respect, car tu en as pour elle et ses réussites.
La disparition de Lev n’est pas une surprise, en soi, vous saviez tous que cela était possible – à s’engager dans une carrière militaire, d’autant plus en dehors de la protection de l’ile, était risquer sa vie. Mais il y avait cette impression d’immortalité qu’on prête généralement à la jeunesse, surtout brillante – et ton frère l’était – et le peu de morts violentes qu’il y avait sur l’ile rendait chacune d’entre elle d’autant plus incroyable. Tu cilles à peine à la remarque d’Eithne, ne voyant pas, ni ne sachant ce que tu devais répondre à cela – ni ne comprenant la tristesse qui en découlait. Qu’importait la dernière chose que tu avais pu dire à Lev, puisque de toute façon il n’était plus là pour continuer la discussion. Quant aux regrets de vous être séparé sur des mots qui n’auraient pas suffi, cela te semble encore plus absurde – on construit avec des mots, pas avec des mirages.
Tu restes un instant à l’observer, ne faisant pas mine de bouger – et tu aurais pu profiter pour faire preuve d’espièglerie (à qui le ferait-on croire) du temps de battement pour lui prendre une touche. Cela lui ferait probablement plus de bien qu’à toi – tu n’évacues pas ton stress par la violence, ou tu aimes à le croire. Tu t’éloignes d’une quinzaine de pas avant de sortir ta baguette et de te mettre en position pour la saluer – un minimum de respect, car tu en as pour elle et ses réussites.
District — Military
Lumos
Crédits : ethereal
Faceclaim : Gemma Arterton
Pseudo : Sedna
Gallions : 475
Missives : 28
Sablier : 39 ans.
Emancipare : Capitaine des Bataillons d'exploration
Nox
Re: 1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
En militaires entraînés - façonnés - ils rejouent les codes du duel, le genre de déférence que personne n’aurait jamais sur un véritable champ de bataille. On se bricole son honneur comme on peut, sûrement. Elle rend le salue, bien consciente que le rituel est aussi la preuve informelle que ce sera un duel dans le respect des règles mais sans retenue inutile non plus.
Les remugles d’émotions vont et viennent en Eithne comme le ressac de la mer contre les falaise, et frappent contre son esprit. Depuis quelque part dans le fin fond de ses entrailles, quelque chose se réveille et se propage d’abord doucement puis se déverse sans aucune retenue, si fort que c’en est presque douloureux, et que l’espace d’une seconde elle en perd le souffle et vacille presque. L’adrénaline pulse et provoque des réactions en chaîne dans son organisme, lui donne la fausse impression de tout voir, tout savoir, tout contrôler. Un souffle, et elle assemble la masse informe pour y extraire la force dont elle a besoin et sans ménagement aucun lance le premier sort qui touche. Et déjà elle se sent libérée d’une part du poids qui lui écrase la poitrine. Le flipendo vole vers Artiom pour le percuter.
dé
Les remugles d’émotions vont et viennent en Eithne comme le ressac de la mer contre les falaise, et frappent contre son esprit. Depuis quelque part dans le fin fond de ses entrailles, quelque chose se réveille et se propage d’abord doucement puis se déverse sans aucune retenue, si fort que c’en est presque douloureux, et que l’espace d’une seconde elle en perd le souffle et vacille presque. L’adrénaline pulse et provoque des réactions en chaîne dans son organisme, lui donne la fausse impression de tout voir, tout savoir, tout contrôler. Un souffle, et elle assemble la masse informe pour y extraire la force dont elle a besoin et sans ménagement aucun lance le premier sort qui touche. Et déjà elle se sent libérée d’une part du poids qui lui écrase la poitrine. Le flipendo vole vers Artiom pour le percuter.
dé
Admin — Fallen Crown
Lumos
Crédits : pisces (avatar)
Faceclaim : unknown
Pseudo : staff
Gallions : 272
Missives : 104
Nox
Re: 1978 - Si jamais vous avez besoin de rien, vous pouvez compter sur moi
Le membre 'Eithne McGonagall' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de 20' : 20
'Dé de 20' : 20
Lumos
Nox
|
|