tw : guerre, dictature, traumatisme, huis clos. Dans une Grande-Bretagne où la plus terrible des chasses aux sorciers a condamné la maigre population magique à s'exiler sur l'Île de Skye sans accès à des terres extérieures, la vie se fait de plus en plus difficile. Capacité chérie en voie d'extinction depuis la révélation au grand jour du secret magique, ils se voient doucement disparaître au profit des moldus. Leur existence n'en est que plus torturée sous la menace d'actions liberticide pour assurer leurs survies.
PERSONNAGES RECHERCHES
EPHEMERIDE
Skye, juin 1981. L'île se prépare à fêter le summer solstice à la fin du mois, s'il fait doux, la pluie menace régulièrement les insulaires. Un bataillon d'exploration est en voyage et les habitants n'attendent pas leur retour avant l'automne. Attention aux midges, et n'oubliez pas, le transplanage est interdit !
Il s’ennuyait. Tout était calme à la boutique, les clients étaient rares ce jour là et vraiment peu intéressants. Principalement des ménagères qui venaient chercher des potions détergentes. Il aurait pu s’amuser a en reproduire quelques bouteilles, mais il avait largement assez de stock pour tenir des mois. Des vieux stock qui dataient encore du temps où son oncle tenait la boutique. Manifestement le vioc s’était dit que la plus grande menace du monde magique était la crasse incrustée. Et les moldus étaient certes incrustés, mais il était difficile de penser qu’un simple de détergent puisse les éliminer… même si de ce qu’il savait, personne n’avait essayé.
Il était planté devant ses produits ménagers depuis plusieurs minutes quand il réalisa qu’il devait vraiment sortir de cet endroit. Ses réflexions prenaient vraiment une tournure inquiétante, triste constat de l’état de sa santé mentale en tous cas. Il attrapa donc sa veste posée sur la patère et fila par la porte arrière, sans même prévenir les vendeurs dans la boutique, ils étaient habitués à le voir disparaître parfois. Il attrapa une cigarette dans sa poche, qu’il fuma tandis que ses pieds le conduisaient doucement vers il ne savait trop où. C’est en passant devant le salon de thé qu’il se dit que c’était là où il devait aller. Il ouvrit donc la porte et, tonitruant, salua le propriétaire des lieux en français.
Bonjour !
Auguste aimait le charme désuet de ce petit salon de thé. Il y passait régulièrement, non pas pour la qualité des infusions, Zacharie pouvait lui fournir les mêmes plantes, mais pour la compagnie. L’héritier Rosier aimait passer du temps à discuter en français avec d’autres personnes que les membres de sa famille. Et partis ses interlocuteurs possibles, Anatole était l’un de ses favoris.
Il retira sa veste qu’il jeta négligemment sur le dossier d’un fauteuil avant de s’installer face au propriétaire des lieux.
Une eau chaude mon petit père ! Mets ce que tu veux dedans, tu connais mes goûts.
Il fit un tour de la salle du regard, elle était étrangement vide, fait exceptionnel. Il y avait toujours quelqu’un dans un des fauteuils de la salle, d’ordinaire.